EL OJO Y LA TINIEBLA

Collection dirigée par Juan Manuel Bonet & Paul-Henri Giraud

 

Comité Scientifique

Javier Barón (Peinture Espagne XIXe-XXe siècle)

Marianne Bloch-Robin (Cinéma) 

Jaime Brihuega (Avant-gardes, XXe siècle) 

Héloïse Conesa (Photographie) 

Pedro Feduchi (Architecture)

Rodrigo Gutiérrez-Viñuales (Art latino-américain)

Enrique Juncosa (Art contemporain)

Sonia Kerfa (Cinéma, peinture contemporaine) 

Emmanuel Larraz (Cinéma) 

Hector Ruiz-Soto  (Littérature et peinture au Siècle d'Or)

Carlos Sambricio (Architecture) 

Jacques Terrasa (Photographie) 

Eliseo Trenc (Catalogne)

Cécile Vincent-Cassy (Peinture au Siècle d'Or)

 

« L’œil déchiffrant la ténèbre ». Ce vers de Borges, tiré d’un poème d’Histoire de la nuit (1977), nous propose une série d’énigmes : comment voir ce qui est sans lumière ? Comment un œil aveugle – ou quasiment aveugle : l’œil de Borges – pourrait-il voir ? Tout regardeur non convenablement formé et informé n’est-il pas, a priori, aveugle, et donc plongé dans la ténèbre ? C’est ce que Daniel Arasse semblait suggérer par le titre d’un livre célèbre : On n’y voit rien (2000).

En se plaçant sous le double signe de « L’œil et la ténèbre », la présente collection aspire à embrasser l’ensemble des arts visuels dans le monde hispanique, des origines à nos jours. Peinture, sculpture, architecture, mais aussi gravure, dessin, photo, cinéma, vidéo et bande dessinée, seront ici examinés par des spécialises soucieux d’érudition mais aussi de vulgarisation. Les monographies (ouvrages inédits ou éventuellement republications de livres devenus introuvables) y trouveront leur place, comme des ouvrages collectifs. Il importe, en effet, que le vaste ensemble culturel formé par l’Espagne et ses anciennes colonies, dans les Amériques et jusqu’aux Philippines, puisse trouver toutes sa place dans l’édition française, par des textes rédigés soit en français, soit en espagnol.

Puisse cette collection être « la boussole incessante » qui guide notre œil dans la ténèbre, jusqu’au point du jour.

  

Juan Manuel Bonet (París, 1953) es escritor y crítico de arte. Ha dirigido el IVAM, el Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía y el Instituto Cervantes. Preside la Fundación Archivo Rafael Cansinos Assens, el Comité Internacional de la Fundación Vicente Huidobro y el patronato del Museo ABC. Autor de libros de poemas; del dietario La ronda de los días; y de un Diccionario de las vanguardias en España (1907-1936). Ha comisariado exposiciones sobre la pintura de los poetas, el ultraísmo, Revista de Occidente, el surrealismo, el constructivismo polaco, la vanguardia argentina, el exilio republicano español o la generación de los ochenta. También retrospectivas de Tarsila do Amaral, Helmut Federle, Eugenio Fernández Granell, Ramón Gaya, Juan Gris, Guerrero, Alex Katz, Millares, Morandi, Picasso, Xavier Valls, Cristino de Vera o Esteban Vicente. Y muestras sobre fotógrafos (José Manuel Ballester, Català-Roca, Jesse Fernández, Gisèle Freund, Bernard Plossu, Leopoldo Pomés, Sudek…); escritores (Alberti, Max Aub, Cortázar, Ramón Gómez de la Serna, Michaux, Carlos Edmundo de Ory, Tadeuz Peiper…); o compositores (Morton Feldman).

Paul-Henri Giraud (Villeneuve-les-Avignon, 1968) est Professeur en études hispaniques contemporaines à l’Université de Lille. Ancien secrétaire général de l’Institut des Amériques, il siège actuellement à la commission Sciences, sciences humaines et sociales du Centre National du Livre, au comité de rédaction de différentes revues universitaires (Atlante. Revue d’études romanes ; IdeAs. Idées d’Amériques ; Arteologie), ainsi qu’au comité d’administration de la Maison du Mexique à la Cité Internationale Universitaire de Paris. Spécialiste de l’œuvre d’Octavio Paz, il s’intéresse particulièrement au rapport entre littérature et image fixe (peinture, photographie). C’est sous ce prisme qu’il a abordé, entre autres, les œuvres de Borges, Cortázar et Alberto Blanco. Il est l’auteur d’un essai sur la photographie de Manuel Álvarez Bravo, et l’éditeur (avec Xavier Bruel) des écrits sur l’art de Claude Esteban.

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  • PICASSO HORS CADRE

    Prix 29,95 €

    S.  Kerfa,P. Géal & Anne Cayuela  (Ed.)

    Aborder le « continent Picasso » à travers le « hors cadre », c’est d’abord interroger les rapports que son œuvre artistique entretient avec les autres arts (arts visuels, musique), et cela implique d’envisager également la création littéraire de Picasso. C’est aussi éclairer les rapports de son œuvre avec le temps long de la tradition, dont plusieurs lectures sont possibles, non exclusives : volonté de se mesurer aux autres « monstres » de l’histoire de l’art, désir de s’inscrire dans une culture, dans une identité (hispanique ou française), voire de contribuer à modeler cette identité et son imaginaire. Le rapport au temps court de la trajectoire vitale, lui aussi, s’écarte de la linéarité attendue au profit de la métamorphose, qui s’articule avec l’obsession pour l’accumulation et l’archive. Il s’agit enfin d’appréhender la réflexion de Picasso sur les frontières de l’art (photographie, dessin d’enfant…) et sur les processus d’institutionnalisation de l’œuvre d’art (cadre, exposition, musée). Enfin, la focalisation sur le « hors cadre » conduit à s’interroger sur les appropriations et interrogations qu’a suscitées jusqu’à aujourd’hui l’œuvre de Picasso, notamment dans le champ artistique.

         Auteurs : Béatrice Joyeux-Prunel, Ozvan Bottois, María Dolores Cabrero Rodríguez-Jalón, Lidia Merás, Rocío Robles Tardío, Laurent Gallardo, Olivia Pierrugues, Laurence Garino Abel