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Du pantin à l'hologramme
Le personnage désincarné sur la scène hispanophone contemporaine
Le personnage semble être le composant fondamental de l’acte théâtral au point de constituer la clé de voûte du principe même de représentation canonique. Il apparaît, par la médiation de l’interprétant, comme un corps « incarné », parlant et agissant, qui contribue à générer le fameux paradoxe de l’acte théâtral et fait dire au spectateur confronté au personnage scénique : c’est vrai, et ce n’est pas vrai ; c’est moi, et ce n’est pas moi.
La remise en question de l’illusion référentielle perçue comme vaine et mensongère, scellant la disparition de la mimésis et de la fable, fait émerger un théâtre dit « postdramatique » qui oblige à repenser la fausse évidence de cette parfaite adéquation entre acteur et personnage.
L’éclatement de la triade acteur–corps–personnage et la fin de la médiation exclusive de l’acteur comme voie d’accès à celui-ci repose avec force la question du corps et celle du discours proféré sur scène : le corps ne représentant plus nécessairement le personnage (tout au moins, plus de façon exclusive), comment identifier ce dernier et interpréter sa présence, quelle est désormais sa fonction, son statut dans l’acte théâtral qui le relie au spectateur ? Est-ce à dire qu’avec le principe de désincarnation et les différentes modalités de dislocation, de dissémination, d’évacuation radicales ou partielles du « personnage » sur la scène, disparaît en même temps le principe d’identification ? Les différentes voies / voix explorées par les scènes hispaniques contemporaines ne contribuent-elles pas précisément à faire évoluer le concept du personnage incarné et à réinventer de nouvelles formes de « catharsis » et de dénégation ?
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Livre peu connu, si ce n’est inconnu, le texte de María Victoria Villaverde semble être resté hors-champ des livres sur la guerre civile espagnole. Hors-champ également des témoignages sur l’Espagne du xxe siècle racontés d’un point de vue enfantin. Enfants de la guerre, regards de femmes, Trois temps et l’espérance relève de ces catégories et d’une génération dans lesquelles María Victoria Villaverde côtoie Carmen Laforet ou Elena Quiroga, Carmen Martin Gaite ou Ana María Matute, toutes sont nées dans les années 20, et partage avec ces auteures l’ambition de raconter par le regard d’une petite fille, puis d’une adolescente et enfin d’une jeune femme, ces quelques années qui ont à jamais bouleversé l’Espagne et sa vie personnelle comme celles de millions d’Espagnols. Mais elle le fait depuis l’exil, depuis le militantisme et l’Argentine, distance qui offrait en 1962, date de publication de son livre, une liberté inimaginable pour les auteures et auteurs vivant en Espagne. Depuis cette autre rive, María Victoria Villaverde raconte donc le regard de la petite fille sur son monde familial puis, élargissant son angle de vue, sur les rites sociaux et les changements en cours dans sa petite ville natale, et lorsque tout son univers s’effondre, la jeune femme choisit finalement de fuir l’asphyxie de l’Espagne de l’après-guerre.
Trois temps et l’espérance est donc un va-et-vient entre la découverte déchirante du monde extérieur et le récit d’enfance, avec ses moments quasi obligés – histoire d’une famille, hétérodoxe et bourgeoise à la fois, portraits de parents, de tantes et de cousines, maisons immenses et protectrices, qui rapetissent à mesure que les enfants grandissent.
Introduction de M. Franco
Traduction, notes et postface de L. Freda -
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A. Cabezas Vargas, S. Large (Dir.)
Situados en el centro del continente americano tanto a nivel geográfico como cultural, los siete países que conforman el istmo centroamericano suelen ser considerados —irónicamente— como periféricos con respecto a los retos regionales y globales. Sin embargo, histórica y políticamente, Centroamérica concentra en un espacio reducido la mayoría de los fenómenos observados a nivel continental —desigualdades, violencia, corrupción, multiculturalismo—. ¿Qué lugar ocupan la libertad de expresión y de creación en este contexto?
Autores: A. Alfaro Córdoba, J. Bustamante, N. Besse, M.L. Cortés, A. Rossi, G. Robert, S. Villena Fiengo, M. Zamora, J. Zárate.
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MÉMOIRES, TRACES,...Prix 31,90 €
É. Bouzonviller, F. Reviron-Piégay, E. Souvignet (Éds.)
Dans un contexte où règnent de concert « mnémotropisme » et « commémoratisme » ainsi que leur remise en question, il est urgent de réexaminer les choix qui président à la mise en œuvre des traces mémorielles de notre passé. Mémoires, traces, empreintes rassemble les contributions d’anglicistes et d’hispanistes qui explorent les enjeux épistémologiques de la mémoire et de ses représentations, à la croisée du politique, de l’historique, de l’éthique et de l’esthétique. Les contributions de ce volume font dialoguer les siècles et les disciplines sans fermeture méthodologique ni idéologique : théâtre élisabéthain, mémoires contemporains, historiographie de l’Espagne récente, fictions britannique, américaine et espagnole contemporaines, Siècle d’or espagnol, récits des diasporas, poésie et photographie espagnoles du XXe siècle, architecture américaine du XXIe sont convoqués tour à tour afin de mettre en lumière les processus complexes à l’œuvre dans tout récit sur la mémoire.
Aborder la mémoire dans ses relations à la trace et à l’empreinte suppose d’analyser la mise en récit de la mémoire, qu’elle soit collective ou individuelle, incarnée ou désincarnée, volontaire ou involontaire, historicisée ou déshistoricisée, d’où une prépondérance des contributions dédiées à la littérature, à l’art et à l’histoire.
Du traumatisme vers la jouissance et la célébration des sens, de la matérialité lourde du monument mémoriel vers la puissance imaginative de la fiction, ce volume offre un parcours de lecture dynamique qui traduit bien les paradoxes de son sujet.
Auteurs : A. Alted Vigil, C. Bigot, É. Bouzonviller, A. Chirol To, G. coste, G. del Vecchio, J. Fintzel, S. Lejri, J. Matteson, N.K. Miller, C. Orobitg, M. Pawlicki, F. reviron-Piègay, S.L. Riemenscheider, V. Allen-Terry Sherman, S. Sitayeb, J. Soubeyroux, E. Souvignet.